LA VOlE DU DÉLICE DANS LA LUMIÈRE DE L’ÊTRE 

Le chant sacré en hindi et en Sanskrit.

 Le chant sacré est une pratique très complète qui ouvre l’espace du coeur. Il éveille le délice et il installe le placement du souffle et de l’attention. Il révèle la Connaissance transmise dans les chants et déploie l’absorption méditative, ou samaadhi. 

“Le son naît du silence, se déploie et retourne s’immerger dans le silence.  Il est un fil conducteur vers la Source du son. ”  Deep Priya 

Dans le son Aum 

A est Brahma, celui qui crée, U est Vishnu, celui qui maintient, M est Shiva, celui qui dissout. 

L’apparition et la dissolution de l’univers est comprise dans cette syllabe sacrée. 

Le mot mantr vient du mot man : mental, ou manas, et du mot tra : relâcher, transporter au-delà. Le mantra est utilisé pour libérer le chitt, ou l’esprit, de l’activité de manas. Manas est la partie la plus extérieure du chitt qui relaie l’information des sens au buddhi, ou l’intellect. En restreignant la portée de l’attention de manas au mantra, l’attention devient concentrée et elle se dégage graduellement des champs denses et subtils de la forme. “La Vision du Sage Patañjali”, Deep Priya 

 

Les Mantras sont des formes-pensées et leur répétition cause une concentration rythmique du mental. Par la répétition des mantras, il est possible de remodeler entièrement notre nature physique et psychique.”  Swamiji

“Par le mantr, le mental qui a été cristallisé se relâche et se raffine dans l’Esprit. Il réalise sa vraie nature : l’Esprit voit l’Esprit, le Soi réalise le Soi. ”  Swamiji 

Science des mantras
Toutes les langues sont sacrées, pourquoi le Sanskrit ou l’hindi ?
Le sanskrit (sanskritam) est la langue sacrée des mantrs et de la Connaissance originelle, sa prononciation est importante car les sons sont exactement en résonance avec leur signification.
Le sanskrit est la seule langue qui utilise tous les nerfs de la bouche. Sa phonétique stimule différents points énergétiques du corps, il est en résonnance avec un rythme très profond de l’Être. Chanter, réciter, entendre, écouter les textes sacrés ou mantras en Sanskrit élève notre qualité vibratoire.
Malheureusement ce son a été déformé par la translitération de l’alphabet dévanâgarî dans l’alphabet Romain, en particulier l’ajout du son ‘a’ à la fin comme Yog qui est devenu yoga, karm qui est devenu karma, mantr qui est devenu mantra, déformant le léger son “e” qui accompagne toute les consonnes en dévanâgarî à moins qu’une autre voyelle y soit rajoutée.
Aussi le rythme du sanskrit et de l’hindi est marqué par des syllabes brèves ou longues, appelées matrs qui peuvent complètement modifier la signification d’un mot. Comme par exemple le mot aasan est devenu asana, praanaayaam est devenu pranayama. Ce rythme est si spécifique à ces langues qu’il est nécessaire que les musiciens dont la langue d’origine n’est pas le hindi et qui mettent en musique des mantras ou chants sacrés en hindi ou sanskrit fassent vérifier leur matrs.
En plus des matrs, il y a aussi toutes les consonnes rétroflexes et aspirées.
Le mot Ganaysh par exemple, le Dieu de la Sagesse, se compose d’un matr court et d’un matr long, le n est rétroflexe, il ne se prononce pas Ganesha !